Oui, le temps passe vite. Départ le 26 juillet, dans deux mois tout pile ! Et pour fêter ça, je célèbre ma première crevaison aujourd'hui même. -_-'

Je suis autant impatient que nerveux, et j'ai même un peu le trac…

Alors, cette panification ?

Je ne sais pas si c'est lié à ma personnalité et à ma tendance à vouloir que les choses soient bien planifiées à l'avance, mais la préparation du voyage, surtout la logistique, m'occupe beaucoup l'esprit depuis le début du projet, à savoir octobre-novembre 2024. Entre le choix du vélo, de la destination, les premières simulations d'itintéraires, le choix de l'équipement, etc., j'ai eu de quoi faire.

Le matériel

J'en profite pour dire un mot sur l'équipement. J'ai fait le choix de réutiliser des choses que j'avais déjà, tant pour le camping que pour les vêtements et même les sacoches ; ce même si ce n'est pas du matériel parfaitement adapté à du bikepacking. Vous pouvez récupérer la liste du matériel dans ce tableur et au format pdf.

Les sacoches

Je pars avec :

  • une sacoche de guidon, la Holster Bar Bag 14 L (lien commercial — la référence n'est pas trouvable sur le site de la marque…) chez Restrab, avec l'étui amovible de 1,5 L. C'est la seule sacoche neuve que j'ai achetée à l'occasion du voyage.
  • une sacoche de cadre Pro Discover 5,5 L achetée d'occasion sur https://www.troc-velo.com/fr-fr (que je recommande au passage).
  • la sacoche de selle Easy 1 L noir chez Décathlon ; je vais y mettre principalement le kit minimal de réparation en cas de crevaison ou autre avarie…
  • deux sacoches arrières fixées sur le porte-bagage, de 27 L chacune. C'est plus que nécesaire, mais je les ai déjà, donc j'aime autant réutiliser du matériel déjà en ma possession…

… sauf que manque de chance, les deux sacoches concernées sont probablement en fin de vie. Je n'aime pas trop l'idée de partir avec du matériel qui risque de ne pas tenir, même si le risque de déchirure est probablement minime. Donc je vais essayer de trouver une solution alternative. J'ai plusieurs idées en tête, mais ayant un grand sens du suspens (tadaaa !), je ne raconte pas les détails tout de suite. :-)

Voilà pour les sacoches. Cela fait en principe plus que nécessaire, mais j'aime autant avoir un peu de marge. On sait bien que plus les jours passent, plius les choses prennent de place.

Matériel de camping

Là, je n'ai quasiment rien de neuf et je n'ai pas souhaité investir massivement. J'ai acheté d'occasion la tente de trekking MT900 de Décathlon. Bien que partant seul, j'ai opté pour la deux places ; je n'ai pas envie de me retrouver trop à l'étroit et je ne suis pas à quelques centaines de grammes près, ni à quelques litres. Côté sac de couchage, j'ai pas mal hésité entre deux modèles.

  • Je possède un très bon sac de couchage Millet, température de confort 5 °C et température minimale 0 °C. En contrepartie, il est un peu lourd et volumineux (8,5 L non compressé, 1,2 kg).
  • On m'a prêté un sac de couchage plus basique, température de confort 22 °C et température minimale 15 °C. Évidemment, il est plus léger et plus compact (à vue d'œil, je dirais 5 L, et 800 g).

J'ai pas mal hésité, mais en consultant les conditions météo des pays où je vais, et n'ayant clairement pas envie (mais vraiment pas) d'avoir froid la nuit, je vais finalement partir avec le sac plus chaud. Ça sera un peu plus lourd à porter, mais pas grave. J'ai aussi décidé de partir avec le minimum pour cuisiner (à savoir une petite bombonne de gaz et un réchaud). Ce n'est pas très lourd ni très encombrant, donc ce n'est pas l'enjeu principal.

Le linge

Ici, rien d'original : les tenues de vélo, une ou deux tenues pour le soir et les jours off, un bon pull et voilà. Je vais quand même partir avec des sacs de compression, pour gagner du volume et pouvoir séparer facilement le linge propre du linge sale. Ce sont des sacs munis d'un dispositif qui permet de chasser l'air et de comprimer au maximum les vêtements. Je fais simple : deux sacs chez Nature & découverte feront très bien l'affaire. Je ne sais pas s'ils sont très robustes, mais comme ils seront à l'intérieur des sacoches, ce n'est pas très grave.

Je me suis occupé d'à peu près tous ces points jusqu'au mois d'avril environ. Ne restent à planifier que le détail des étapes (notamment les hébergements) et le retour en train.

Depuis mai

Tout s'est accéléré depuis un mois environ.

Reprise du vélo

Après de calamiteuses vacances à la montagne, j'ai pu reprendre progressivement le vélo mi-avril. Depuis début mai, avec l'arrivée du printemps et du Soleil, j'ai commencé à faire des sorties avec le matériel, sur des distances assez proches de celles que j'ai prévues pour mes étapes — soit entre 60 et 70 km environ. Parfois un peu plus, mais à chaque fois que fais mes sorties avec le chargement, pour voir ce que ça donne.

En tout cas, Ariane est prête comme jamais : tous les réglages sont bons, la selle est parfaitement ajustée et les sacoches sont bien équilibrées.

L'itinéraire et les hébergements

J'ai ajusté un peu ajusté le tracé. J'arrive maintenant à 24 étapes de 60 km chacune, format qui me convient à la perfection. Cela correspond à un peu plus de 3 h à rouler par jour, hors pauses.

Sans rien réserver, j'ai commencé à pointer et identifier les endroits où dormir entre chaque étape. On peut voir sur la carte en page d'accueil que j'ai épinglé des terrains de cammpings, auberges de jeunesses, etc. Je n'ai pas encore terminé, c'est en cours. En tout cas, tout ça est rendu possible par uMap, un super service de gestion de fonds de cartes basé sur OpenStreetMap (OSM) et c'est formidable. Vous observez d'ailleurs que pour certaines étapes, je n'ai rien mis… parce que je n'ai pas trouvé de bonne solution pour le moment. Il n'y a pas de camping dans les environs, et les hôtels ou locations sont très chères. Donc c'est en attente. Peut-être que j'improviserai, simplement.

Parlant d'OSM, j'en profite pour mentionner Open Camping Map, une carte spécialisée dans… le référencement des terrains de camping. Bien plus efficace que n'importe quel annuaire, je m'en sers sans arrêt. En revanche, c'est assez galère parce que notamment en Allemagne et aux Pays-Bas, les sites Internet ne sont pas traduits en anglais, et encore moins en français. Donc je me contente d'informations approximatives et on verra bien…

Je m'intéresse aussi à Welcome to my garden, qui met en relation des voyageurs et voyageuses lent⋅es avec des personnes qui possèdent un jardin et son d'accord pour en prêter un morceau où planter sa tente. Ça n'est pas très utilisé en France, beaucoup plus en Belgique et aux Pays-Bas. Ça peut être une jolie façon de rencontrer du monde pendant le voyage. :-)

Le trajet retour (en train)

C'est la partie la plus délicate. Selon les pays, et parfois selon les régions, les règles pour voyager avec un vélo ne sont pas les mêmes : vélos démontés ou non, avec ou sans réservation obligatoire… Quand ils ne sont pas purement et simplement interdits. Quand le vélo doit être démonté, il doit être transporté dans une housse de rangement.

La première étape consiste à comprendre les politiques de chaque compagnie de transport. Je ne me lancerai pas dans des explications pays par pays, parce que je ne suis pas sûr d'avoir parfaitement tout saisi. Mais je sais ce qui se passe dans ma situation, c'est déjà pas mal. ^^' Voici mon itinéraire :

  • jeudi 21 août, Kölding → Flensburg → Hamburg → Köln ; départ à 6 h 45, arrivée vers 17 h.
  • vendredi 22 août, Köln → Paris en Eurostar, mais je n'ai pas encore réservé mon billet.

La Deutsche Bahn

C'est la compagnie qui exploite les train en Allemagne, et dessert aussi certains pays voisins, parmi lesquels le Danemark. En comparaison au site SNCF Connect, c'est vraiment le jour et la nuit. L'interface est simple et efficace : heure et lieu de départ, heure et lieu d'arrivée, on précise que l'on voyage à vélo (sans surcoût). Et c'est tout. On n'essaye pas de vous louer une voiture, de vous proposer une chambre d'hôtel ou que sais-je encore. Simplement d'acheter un billet de train.

Certains trains ne permettent pas de voyager avec un vélo, mais il n'appraissent pas dans les propositions de trajets. Franchement, c'est parfait et on on se rend compte par contraste à quel point la SNCF fait n'importe quoi…

J'ai particulièrement apprécié la de pouvoir régler la durée minimale souhaitée pour les correspondances. Comme je ne connaitrai pas les gares, avec le vélo plus les sacoches pas forcément très maniables, j'ai préréfé voir large. Au départ, certaines correspondances proposées étaient d'environ 20 minutes, j'ai eu peur que ça soit un peu juste. Donc j'ai rallongé, et ça marche impeccable. Donc pour la première partie du trajet, c'est facile.

Et cerise sur le gâteau, on peut voyager sans avoir besoin de démonter le vélo dans une housse. Que demander de plus ? J'ai réservé mon billet il y a tout juste deux jours.

Eurostar et housse de transport

Une fois arrivé à Köln (Cologne en Français), je termine le retour jusqu'à Paris en prenant l'Eurostar (auparavant nommé Thalys). Gros avantage : c'est un train direct. En revanche, il n'est pas possible de voyager avec le vélo démonté. :'( Il faut l'emballer dans une housse de transport. Évidemment, c'est classique : je n'allais pas y échapper… Ce qui est assez scandaleux, c'est que le transport de vélo (démonté donc) est payant dans les Eurostar (compter 30 €). Ça n'a aucun sens : une fois démonté et dans sa housse, le vélo devient un bagage ordinaire. Bref, encore une politique tarifaire absurde.

C'est là que ça se corse. Des housses, il en existe à tous les prix : de 20 € à plus de 400 ! Sans compter l'autre aspect : transporter une housse, a minima semi-rigide, pendant tout le voyage, ça n'a pas de sens. Il y a donc deux options : soit l'acheter à destination une fois sur place, soit s'en procurer une avant de partir, et se l'envoyer par colis dans un point relai à destination. J'ai finalement opté pour la deuxièùe solution, et pour une raison simple : un ami m'a prêté une housse. Ça fait toujours ça de moins à acheter. *

Clairement, il n'est pas envisageable de voyager avec : c'est lourd et encombrant. Donc la question est en partie résolue : je m'envoie la housse par colis. Il faut anticiper un peu, pour que quelqu'un sur Paris puisse envoyer le colis au bon moment jusqu'à un point relai à Köln. Ne reste qu'à réserver le billet de train. Ce qui est en partie fait : j'ai déjà réservé la partie Kolding → Köln. Il reste l'Eurostar, c'est pour très bientôt !

Je n'étais pas très serein avec cette idée de vélo à démonter et à mettre sans la housse ; j'ai donc pris un peu de temps ce week-end pour m'entrainer. Et finalement, c'est tout facile, il n'y a aucune difficulté technique. Il fallait juste s'y mettre une bonne fois pour toutes. Je vais probablement le refaire quelques fois pour être bien rodé, mais au moins je suis rassuré.

Et maintenant ?

Voilà, il me reste deux mois pour les derniers détails : finir de localiser les hébergements, réserver l'Eurostar et continuer à faire du vélo régulièrement pour se préparer — après tout, c'est quand même la partie la plus fun !

Et il me faut une nouvelle bombonne de gaz, tant que j'y pense. Et il faut que je répare ma chambre à air.

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